J’ai réduit ma douleur
pour qu’elle tienne
dans des mots.
Pas d’autres choix
que rendre
moindre pour
pouvoir enfin
décrire avec justesse,
chacune des particules
de ce mal qui me blesse.
Amoindrir pour
l’extirper du plus profond
et ainsi, se remonter soi,
à la surface,
par la même occasion.
J’ai pu réussir
grâce à l’amour que je crée
et distribue,
alentour,
à qui l’a mérité.
Cela m’a permis de rehausser
le niveau de bien
distançant celui du mal,
relégué au dernier rang,
à défaut de rien…
J’ai pensé :
« Puisque le mal est acquis,
le bien le sera donc aussi ! »
Cela me permettra
d’égaliser les poids
sur ma propre balance de justice.
Plus on me fait le mal,
plus faire le bien,
à d’autres,
m’anime !
Je sauve et me sauve !
Quel merveilleux partage !
À offrir, à s’offrir !
On prendrait vite goût
à ne faire que bonnes actions !
Mais je m’abstiendrai
de dire,
qu’en contrepartie,
recevoir le mal serait obligation.
Loin de là !
Quels bienfaits,
s’il pouvait
enfin cesser
d’exister !
Alors ?
Allez… J’ose !
lancer l’idée ?
Et si,
tous ensemble,
on s’y mettait ?
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